Lors de la 5ème édition du West Data Festival en mars 2023, Jérémie Varet, co-fondateur de Massive Immersive, est intervenu sur le programme “Web3” pour évoquer les mondes virtuels.
Ces derniers peuvent être utilisés pour différentes activités et objectifs. Au travers de cas d’usages du métavers et de retours d’expérience, Jérémie Varet précise les facteurs clés de succès permettant d’élaborer une stratégie de mise en œuvre de ces mondes.
Qu’est-ce qu’on peut faire avec les mondes virtuels ? Quelles sont les limites et les possibilités ?
Massive Immersive Academy forme à l’usage des technologies immersives pour la pédagogie. Leurs cibles sont les acteurs de la formation en entreprises. L’entreprise forme aux usages des mondes virtuels. Massive Immersive ne leur apprend pas juste comment s’en servir mais davantage aux possibilités que ces technologies peuvent offrir.
Métavers et mondes virtuels, des concepts en vogue
“Les mondes virtuels comme les sites Internet, c’est un très grand écosystème”.
Celui-ci a pris un grand tournant lorsque le fondateur et CEO de Meta, Mark Zuckerberg a annoncé en 2021 sa solution de métavers : Horizon World. L’enjeu est de créer un univers virtuel parallèle au monde réel où se connecteraient des millions de personnes pour se divertir, travailler, échanger, consommer ou vivre des expériences en tous genres.
Avant l’annonce de Zuckerberg, il y avait une séparation stricte entre ces deux notions. Celle de monde virtuel évoquait principalement des endroits ou l’on pouvait se balader, se retrouver et échanger les uns avec les autres. Le métavers évoquait, quant à lui, la reproduction d’un environnement physique dans un espace virtuel.
Un succès grandissant
Après l’annonce de Zuckerberg, les termes “métavers” et “mondes virtuels” se sont popularisés. L’écosystème s’est élargi. On peut citer aujourd’hui de nombreux projets relatifs à ces deux notions : Méta, The SandBox, Decentraland, Virbela, Roblox, Upland, Teemew, Sorare, VR Chat… Des quantités astronomiques d’entités ont émergé très rapidement depuis 2021.
Jérémie Varet témoigne : “Un monde virtuel peut être utilisé pour faire tout et n’importe quoi, les possibilités sont innombrables”. Avec l’ensemble de ces plateformes, les possibilités vont grandir d’autant plus que chacune des plateformes a sa spécificité.
Quelle utilisation faire de ces mondes virtuels ?
La plus grosse problématique à laquelle nous sommes tous confrontés est la suivante : Comment trouver un monde virtuel adapté à mes besoins ?
Des exemples
Jérémie Varet donne des exemples de spécificités propres à certains mondes virtuels. Spatial, par exemple, qui est considérée comme une plateforme sociale ouverte au public, dans laquelle vous allez retrouver virtuellement un environnement physique (imitation). Vous allez pouvoir également créer votre propre avatar avec des images… La plateforme est principalement utilisée pour faire des réunions ou des évènements. Virbela va offrir la possibilité d’organiser de gros évènements (jusqu’à 3000 personnes en simultané). Roblox, de son côté, va être plus ludique et orienté jeux vidéo. Decentraland, lui, est un univers virtuel décentralisé dans lequel il va être possible de retrouver 90 000 parcelles de terrain. On va pouvoir créer un bâtiment, acheter une maison…
L’interopérabilité commence à se développer dans ces univers. Il est parfois possible d’utiliser le même avatar en passant d’un monde à l’autre.
Quel environnement utiliser ?
Dans les mondes virtuels, il est possible de faire tout un tas de choses. Du gaming, du shopping, des rencontres, des grands évènements… Ils sont également beaucoup utilisés pour faire du “training”. En effet, ils améliorent l’éducation et la formation (pilote de ligne, intervention chirurgicale…). Les mondes virtuels permettent grâce à la simulation de dématérialiser ce que l’on est amené à faire.
Jérémie Varet évoque également ce qu’on appelle le Digital Twin. “C’est la reproduction/représentation digitale d’un produit physique dans le virtuel”. En effet, le Digital Twin représente donc une alternative virtuelle à la réalité en s’appuyant sur la base de données réelles principalement capturées par des IoT.
Les possibilités sont donc nombreuses avec les mondes virtuels et comme le répète Jérémie Varet : “La seule limite est notre imagination”.
Comment choisir le bon monde virtuel en fonction de son besoin ?
Pour choisir son monde virtuel, il faut s’y prendre en 4 axes :
Déterminer le besoin
Qu’est-ce que je veux faire ? Sur quelle durée ? Comment le faire ? Pour améliorer quoi et pour combien de personnes ?
Ex : Je veux créer un événement virtuel pour l’accueil des nouveaux collaborateurs dans lequel il y aura plus de 150 utilisateurs et qui se déroulera sur 2 jours.
Imaginer et construire
On va ensuite imaginer le déroulé des activités que l’on souhaite intégrer dans notre dispositif.
Ex : Interventions en auditorium, travaux en sous groupes, activités ludiques, sessions de networking…
Choisir la plateforme
Il va falloir ici déterminer quelles sont mes possibilités avec mes moyens avant de choisir le monde virtuel adapté.
Ex : mon évènement est de type professionnel, il y a un peu tous les types de profils parmi les participants, ma capacité est de 150 utilisateurs et je veux que cela soit dans un auditorium.
Réaliser
une fois la plateforme sélectionnée, on va avoir tout ce qui en découle (les fonctionnalités, les espaces…).
Ex : j’ai choisi Teemew car j’ai estimé que c’était la meilleure plateforme virtuelle pour mener à bien mon évènement. Je vais donc pour commencer à réaliser mon espace à l’aide des fonctionnalités de la plateforme
Pour finir son intervention, Jérémie Varet revient sur un cas d’usage “Live event” qui avait fait beaucoup parler en 2020 quand le jeu vidéo Fortnite avait organisé un concert virtuel du chanteur Travis Scott dans le jeu. 12 millions de spectateurs avaient assisté en simultané à ce concert de 8 minutes. L’effet Waouh avait très bien marché à tel point que l’expérience a été renouvelée avec d’autres artistes quelques mois plus tard.
Le récap’
Les mondes virtuels et les métavers représentent des opportunités fascinantes et en plein essor pour une variété d’applications. Les exemples cités dans cet article révèlent la diversité des plateformes et des cas d’utilisation, allant du travail au gaming en passant par la formation et la simulation. Choisir le bon monde virtuel pour son objectif spécifique demande une certaine réflexion, car chaque plateforme a ses propres caractéristiques et avantages.
Dans ce contexte, la formation et l’éducation deviennent des enjeux importants. En effet, ils permettent d’aider les professionnels à mieux comprendre et maîtriser ces technologies immersives en constante évolution.
Finalement, les mondes virtuels et les métavers représentent un terrain fertile pour l’innovation et l’imagination. Nous pouvons nous attendre à une augmentation de leur utilisation. De plus, on peut supposer que leurs usages s’intègreront de plus en plus dans la vie quotidienne. Ceci ouvrant la voie à de nouvelles formes d’interaction sociale, d’apprentissage et de travail. Il sera intéressant de suivre leur évolution dans les années à venir et de voir comment ils pourraient transformer notre façon de penser et d’agir dans le monde numérique.
Laval Mayenne Technopole organise la 6ème édition du West Data Festival du 12 au 14 mars 2024 à l’Espace Mayenne de Laval.
Cet évènement est le rendez-vous annuel des professionnels pour découvrir, tester et apprendre autour de la gestion des données et de l’intelligence artificielle.
Ce festival évoquera plus en détails la thématique l’IA et la gestion des données au travers de conférences dirigées par des experts ainsi que des ateliers pour favoriser la discussion entre les professionnels et les festivaliers.
